Des curés — ou plutôt des pasteurs — de l'Église unie du Canada veulent se syndiquer, rapporte Radio-Canada. Le révérend à l'origine de la démarche de syndicalisation affirme : « Dieu ne nous protège pas de tout. » Il était temps que des membres du clergé commencent à s'en rendre compte !

Le processus de syndicalisation est parrainé par les Travailleurs unis de... l'automobile ! L'Église a émis un communiqué dans lequel elle réaffirme sa volonté de continuer à travailler pour la justice sociale, comme elle l'a fait par le passé avec des organisations syndicales. Par ailleurs, le communiqué fait valoir que le statut d' « employé » des pasteurs devra être précisé par l'Église et les tribunaux.

La démarche de syndicalisation soulève beaucoup d'autres questions :

- L'employeur négociera-t-il de bonne « foi » ?
- Les pasteurs seront-ils payés à « temps double » pour les messes célébrées le dimanche ?
- Les paroissiens accepteront-ils que les cérémonies religieuses soient plus longues advenant le cas où les pasteurs obtiendraient le droit à des pauses ?
- Dieu aura-t-il le droit d'assister aux réunions à huis clos ?
- Les trois membres de l'exécutif syndical auront-ils un ou trois droits de vote ?
- Les pasteurs auront-ils droit à une retraite au paradis après 25 ou 30 ans de service ?
- Lorsque les membres feront la file pour aller voter à scrutin secret, pourrons-nous parler d'un chemin de croix ?
- Le bulletin syndical s'appellera-t-il « L'annonciation », « La bonne parole » ou « La voix de dieu » ?
- La convention collective sera-t-elle imprimée sur du papier bible ?

En tout cas, espérons que ce ne soit pas le début d'une nouvelle guerre... de clochers.