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Concert de vitrines fracassées
--> ... et cacophonie dans les explications

On ne sait toujours pas grand-chose, 24 heures après l'émeute qui a suivi l'annulation du spectacle à Montréal des groupes punks Total Chaos et The Exploited. Des journalistes se sont empressés de mentionner les chansons intitulées « Riot » ou « Fuck the system », mais il a fallu attendre beaucoup plus longtemps avant de connaître les motifs qui ont poussé les douaniers à retenir les groupes à la frontière canado-américaine. Aux dernières nouvelles, les groupes n'ont pu entrer au Canada à cause de casiers judiciaires et de fausses déclarations. D'autres questions restent en suspens : comment des chanteurs peuvent-ils entrer aux États-Unis et être refusés au Canada pourtant réputé plus libéral ? qui est le promoteur du spectacle ? est-il vrai qu'il a caché des informations au propriétaire de la salle en laissant croire que les groupes étaient en route pour le spectacle ?

Dans un communiqué rendu public au lendemain des événements, le directeur de la salle où devait avoir lieu le spectacle affirme avoir dû appeler lui-même Immigration Canada. En entrevue à la télé, il a précisé avoir commencé à s'inquiéter vers 17 h alors que les groupes n'étaient pas encore arrivés. Paul Matte n'exclut pas de louer à nouveau sa salle à des groupes punks s'ils sont représentés par un autre organisateur.

Il a par ailleurs refusé de blâmer le travail des policiers alors que ces derniers ne se gênent pas pour affirmer avoir été informés trop tardivement par les gens du Medley de l'annulation du spectacle. Pourtant, Radio-Canada écrit que la Ville de Montréal « évalue qu'un déploiement préventif aurait pu être envisagé compte-tenu de la nature du spectacle dont l'annulation était connue des policiers ». La police affirme être arrivée rapidement sur les lieux de l'émeute. Elle admet toutefois avoir mis beaucoup plus de temps à réunir les effectifs suffisants pour une intervention.

Nous avons pu constater que les policiers ne contrôlaient pas grand-chose rue Sainte-Catherine entre 21 h et 21 h 30 près de la station de métro Berri-UQAM.

Business as usual

La plupart des commerces ont rouvert leurs portes dès le lendemain des événements. Rue Sainte-Catherine, seul un magasin de vêtements était fermé, des panneaux de contre-plaqué tenant toujours lieu de vitrines. À l'opposé, un magasin de disques passablement « amoché » la veille n'avait plus aucune trace du passage des émeutiers. D'autres commerces ont réparé temporairement leurs vitrines. En fin de journée, des employés s'affairaient à remplacer des cabines téléphoniques « déracinées ».

Les images et les photos de la soirée ont évidemment fait le tour des médias : LCN, Radio-Canada, CNN, Libération, ABC, Reuters, MTV.

Ce n'est évidemment pas à des événements de ce genre que le Congrès du travail du Canada pensait lorsqu'il titrait : « Les jeunes se mobilisent » ! La grande centrale syndicale canadienne organise à Ottawa le « tout premier Forum national pour les jeunes travailleuses et travailleurs ».

 

Ecrit par Malayalam, le Mercredi 15 Octobre 2003, 21:00 dans la rubrique Actualités.